Le marché de l’assurance-vie en ligne frémit enfin

Les Echos Logo 700Les deux principaux acteurs de l’assurance-vie sur Internet, Generali et Suravenir, font état de bons chiffres en 2015. La collecte devrait dépasser les 3 milliards d’euros cette année.

C’est toujours une goutte d’eau par rapport à la totalité du marché. Mais les quelque opérateurs qui ont investi le créneau de l’assurance-vie en ligne sentent un vent porteur. « Ce marché représentait 2,7 % de la collecte totale en 2014, soit 2,9 milliards d’euros. Il peut doubler de taille dans les cinq ans à venir », estime Sonia Fendler, chargée de la clientèle patrimoniale chez Generali France (1,5 milliard d’euros de collecte sur Internet en 2014). Le leader de ce marché, qui travaille avec 18 partenaires Internet, dont Boursorama et ING Direct, dit boucler « une très belle année 2015 ». A fin novembre, il avait ainsi engrangé 43.000 nouveaux contrats, contre 34.000 sur l’exercice 2014 entier.

« Le marché bouge de manière intéressante et devrait dépasser les 3 milliards d’euros de collecte cette année », confirme Bernard Le Bras, président du directoire de Suravenir (Crédit Mutuel Arkéa). Numéro deux de l’assurance-vie en ligne, le bancassureur va réaliser un tiers de ses affaires nouvelles et près de 1,2 milliard d’euros de collecte brute sur Internet cette année, contre 900 millions d’euros en 2014. En 2015, son nombre d’affaires nouvelles faites via Fortuneo, la banque en ligne du Crédit Mutuel Arkéa, et sa quinzaine d’autres partenaires Internet, s’élève à 35.000, soit plus de six fois plus qu’en 2011. Cette accélération tient notamment « aux nombreux partenariats que nous avons noués avec des courtiers en ligne ces dernières années et à la commercialisation de nouveaux produits, comme le PERP », explique Bernard Le Bras.

Reste un frein à l’essor de l’assurance-vie en ligne : ce marché attire « avant tout une clientèle CSP+ avertie, car les contrats Internet sont plutôt sophistiqués et répondent à ses besoins », explique Sonia Fendler. Cela dit, « la cible s’élargit », constate Bernard Le Bras. Ces épargnants viendraient avant tout chercher de la fluidité, la « rupture prix » avec des frais de gestion réduits, ou encore un large choix de supports. « Les contrats d’assurance-vie en ligne ont longtemps été mieux rémunérés que les autres, mais c’est moins le cas désormais. Chez nous, le taux de participation aux bénéfices servis au titre de 2014 a ainsi été, à frais de gestion identiques, le même que sur nos autres contrats », précise Sonia Fendler.

Des clients intéressants
Les épargnants qui font le choix d’Internet seraient particulièrement intéressants. « L’encours moyen est de 

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Les Echos – 28/12/2015

 

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